AAPN 2024 - le site des anciens de la postale de nuit

Philippe de la PORTE

Philippe en 2012

14 décembre 2023 – Décès de Philippe de la PORTE

Philippe de la PORTE, en union avec Edith de la PORTE (†), née Avril, son
épouse,
Dominique et Sabine Béranger, Béatrix de la Porte, David et Anne-Elisabeth Decaris, ses filles et gendres, Benoît et Sybil, Marie et Alix, Marine et Thomas, ses petits-enfants, ses sœurs et son beau-frère
ont la tristesse de vous faire part du décès de Philippe de la PORTE survenu le 14 décembre 2023, dans sa 92 ème année.

La cérémonie religieuse sera célébrée le vendredi 22 décembre, à 11 heures, en l’église Saint-Germain du Chesnay (Yvelines), 27, rue Jean-Louis-Forain.

L’inhumation aura lieu ultérieurement au cimetière de Piriac-sur-Mer (Loire- Atlantique)

Décès de Bertrand KNEPPERT

DECES DE BERTRAND KNEPPERT

+ 16 août 2023 +

 
Son épouse, Françoise, ancienne hôtesse de l’air d’Air France et adhérente depuis 2018 à l’AAPN, nous a fait part du décès de son mari survenu en 2023. Elle avait fait adhérer son mari, Bertrand, à notre Amicale.
 
Bertrand faisait partie d’une lignée de nomades ! Celle-ci a commencé avec son père qui fut pilote d ‘essai. Quant à lui, son nomadisme s’exerça sur les mers. Sous les mers serait plus exact. Officier commando marine de notre Aéronavale, il a notamment navigué à bord de plusieurs sous-marins de notre Marine Nationale  dont un sous-marin nucléaire. Ultérieurement, il rejoindra le bataillon de Joinville où il s’occupera du recrutement de sportifs de haut niveau, jusqu’à la disparition de la conscription au sein de nos armées.
Il avait trouvé à l’AAPN un milieu qui correspondait à ses valeurs morales et se sentait bien au sein de nos agapes. Il accompagnait très souvent  son épouse lors de nos traditionnels repas de la Postale.

Son épouse m’a fait parvenir une photo de leur couple afin que vous puissiez vous le remémorer.

Luttant contre la maladie depuis plusieurs années, il était entouré de l’affection attentive de Françoise et de leurs trois filles. Il a fini par y succomber, conservant jusqu’au bout, sourire et joie de vivre.
 

           Qu’il repose en paix au paradis des nomades.

Décès de Madame Marie-Anne LIBERT

DECES DE MARIE-ANNE LIBERT

     +14 JUILLET 2023+

 
La nièce de Marie-Anne LIBERT nous a fait part du décès de sa tante qui a rejoint son époux, Georges LIBERT, ancien chef pilote d’AIR BLEU. Elle était âgée de 96 ans et a participé à de nombreux repas de notre Amicale.
 
Epouse de Monsieur Georges LIBERT pionnier d’ Air bleu et de la Postale de Nuit
 
La voici en compagnie d’Henri EISENBEIS (+) et de Bernard VIOLETTE (+).C’est en fouillant dans ses archives photos, que Michel DUBOC, a fait cette découverte qu’il nous fait partager.
 
“Mais, que pouvaient-ils donc bien lui raconter pour la faire rire ainsi aux éclats ?”
On ne peut parler de Marie-Anne LIBERT sans évoquer Georges LIBERT. Nul n’était mieux qualifié que Bernard VIOLETTE pour illustrer le passé de ce chef pilote.
Ici, in extenso, le texte manuscrit écrit par Bernard à ce propos.

Décès de Michel RICOTIER

Michel-Ricotier

Décès de Michel Ricotier

28 janvier 2023

 Après le décès l’an dernier de deux copains de la Postale, Christian Drouïn et Paul Mallet, je viens d’en apprendre un nouveau : celui de Michel Ricotier, Commandant de Bord à la Postale puis sur Boeing 747. Il était parti à la retraite en 2007.

C’est une mort injuste, imméritée ; renversé par un bus et mort sur le coup en traversant une rue de Chinon.

Pour son épouse, ses enfants, sa famille, ses amis du Chinonais, les membres de l’Aéroclub de Loudun et vous les Hiboux, je vais l’évoquer à ma manière.

Je le connais depuis 1986, tant à la Postale, à Air France, qu’à l’extérieur de la compagnie.

Chinonais de naissance, revenu au pays après quelques années passées en région parisienne, c’était un amoureux de ce coin de Touraine. Joyeux drille, festif, c’était aussi un aviateur compétent, d’un commerce agréable au sein d’un cockpit et d’un équipage.

Par un hasard de programmation de vol et vieux copilote que je devenais à la Postale, j’ai fait avec Joël Chevalier la première rotation de ce jeune Commandant de Bord. Passés par la Corse, nous finissions notre pérégrination à Pau. Ayant au cours de cette rotation découvert notre proximité géographique de résidence, nous en étions venus, bien entendu, à comparer les vertus des vins d’Anjou et de ceux du Chinonais. A ma question de savoir s’il connaissait les vins de Madiran et de Jurançon et à sa réponse négative, je lui rétorquais qu’à l’arrivée il allait faire la connaissance d’une figure locale intéressante, Monsieur Cariorbe, chef d’escale de la Postale à Pau, accent rocailleux du sud-ouest, personnage haut en couleur, comme la majorité des chefs d’escale de la dite Postale.

On pose donc le Fokker. Je descend le premier, salue Moïse, l’assistant qui vient de reculer la R21 au ras de l’échelle, y jette ma valise et ma sacoche de vol et me précipite vers le bureau où je trouve le petit père Cariorbe (c’est familier d’en parler ainsi mais je l’aimais bien. Qu’il me pardonne !).

«  Salut ! Le vol s’est bien passé et on t’apporte un avion en bon état. Je suis avec un nouveau CDB. Sympa, mais il a un gros défaut… Il ne sait pas ce qu’est le vin de Madiran ! ». « On va y remédier ! », me répond-il.

Précisons, ce que vous savez tous, que les vols postaux s’effectuaient de nuit et qu’à tout travail de nuit est lié un casse-croûte de nuit. C’est le code du travail français ! Casse-croûte assorti d’une bouteille de vin. C’est la France ! Bien entendu, bouteille consommée après le dernier tronçon de vol de la nuit. D’une manière générale, le vin était embarqué à l’escale qui fournissait le casse-croûte, celle de Lyon en général. Sauf une exception, vous l’avez deviné, à Pau où on ne pouvait boire QUE du Madiran.

Et, mon petit père Cariorbe de me préciser : « C’est mon anniversaire. J’ai mis une bouteille de Champagne au frais ». Moi, de lui répondre : « Lui aussi en a une pour arroser son lâcher ! ».

Chaque chef d’escale avait sa propre manière de concevoir la visite de contrôle de l’avion. Prolixe, intéressant de par son passé et sa manière de l’évoquer, convivial, Monsieur Cariorbe avait pour habitude de tenir compagnie à l’équipage le temps que ce dernier ingurgite le casse-croûte. Donc il resta avec nous, investi d’une mission importante : expliquer et faire découvrir les subtilités du Madiran à ce béotien débarquant en pays palois.

Il y a deux moments importants dans la carrière d’un pilote : son embauche dans une compagnie digne de ce nom et le lâcher Commandant de Bord. Dans ce bureau de l’escale de Pau, ce fut long, très long, mais joyeux, à la hauteur de la digne célébration d’un lâcher CDB. J‘y découvris que Michel n’était pas un homme pressé ! Avion posé vers trois heures du matin, arrivée au « Conti » vers sept heures (du même matin, je tiens à le préciser), nous prîmes le temps de lui montrer le château et les façades de deux ou trois restaurants du centre ville, d’un intérêt indéniable… (le Berry, notamment). Les Africains disent : « Vous les blancs, vous avez la montre. Nous, les Africains, nous avons le temps ! » Peut-être bien que Michel était un peu africain…

J’en profite pour dire un mot sur l’hôtel Continental, « le Conti » pour les Hiboux. Situé en face de la grande poste, c’était un hôtel à l’ancienne, pas du tout dans les normes d’Air France pour ses équipages, mais totalement adapté à ceux de la Postale : chambres calmes, isolées, service adapté à nos contraintes. L’hôtel a disparu, converti en bureaux. Triste destin !

J’ai revolé plusieurs fois avec Michel à la Postale, toujours avec plaisir. Puis il est parti CDB sur B747. Je l’y ai retrouvé quand, à mon tour, je suis passé CDB sur cet avion. Le long-courrier et le hasard avaient cet avantage de vous faire rencontrer des copains, notamment dans les escales plus ou moins exotiques du réseau cargo exploité en B 747. J’y ai croisé souvent Michel. Nous avions alors le temps de parler de notre séjour à la Postale… et de l’escale de Pau !

Stagiaire « A 9 », il est de la dernière promotion à avoir suivi le cursus théorique du brevet de pilote de ligne à Orly, dans les bâtiments préfabriqués d’après guerre. Intégré chez Air France, il fut qualifié copilote sur Caravelle, Boeing 707 puis Boeing 747, avant de passer CDB à la Postale.

Parti à la retraite, il a suivi un stage instructeur avion léger et est devenu chef pilote à l’Aéroclub de Loudun. Sérieux, intransigeant avec la sécurité, compétent et apprécié, il y a formé de nombreux pilotes dont certains sont aujourd’hui dans le transport aérien. J’ai moi-même suivi sous sa férule un recyclage en aviation légère. Ayant quitté Air France avec 18 000 heurs de vol, il en avait plus de 2 000 à son actif à Loudun.

Michel, ton sourire gouailleur et gourmand commence à me manquer, comme tu vas manquer à ta famille, à tes amis vignerons et à l’aéroclub.

J’adresse à ses proches les condoléances de l’Amicale des Anciens de la Postale de Nuit dont il était membre.

Repose en paix, Michel.

Patrick Viau, Président de l’AAPN.

Décès d’Emmanuel D’HERBES

D'ERBES-Emmanuel

Décès d’Emmanuel d’Herbès

12 / 11 /2022

Par un courriel envoyé le 10 février 2023 par l’un de ses fils, nous avons appris le décès d’Emmanuel d’Herbès survenu le 12 novembre dernier.
Le bureau a le regret de ne vous l’apprendre que maintenant.

En 1974, il avait été le fondateur  de l’AAPN.

Né en 1932, il prit sa retraite en tant que commandant de Bord B747-200.

Chevalier de la Légion d’Honneur, chevalier de l’Ordre du Mérite, Croix de la Valeur Militaire, il avait participé à la guerre d’Algérie.

J’ai eu plusieurs fois l’occasion d’être son copilote sur B 747. D’une urbanité extrême, très vieille France, il pouvait aussi se mettre très en colère, pour un rien, vraiment un rien…

Lors d’un retour d’Asie, étape cargo entre Bangkok et Abou Dabi, nous volons par grand beau temps. Quasiment pas de trafic. Température de 45° au sol prévue à l’arrivée. Nous passons en vent arrière. L’avion est à pleine charge. Je pose l’avion et le laisse rouler pour ne pas échauffer les freins et dégage presque en bout de piste.

Sur le taxiway, je me prends une rafale. « Est-ce que tu te rends compte qu’à New York, tu aurais fait remettre les gaz à au moins cinq avions ? », me dit-il, rouge de colère.

Interloqué, je lui réponds : « Est-ce que tu as bien compris qu’on n’est pas à New York et qu’on était tout seul dans le tour de piste ? ». Sa colère retombe instantanément.

C’était ça, Emmanuel. Je pourrais en raconter d’autres… Et bien d’autres pilotes certainement aussi ! On lui pardonnait, car malgré tout, le fond était bon.

Espérons juste qu’il n’a pas engueulé Saint Pierre à son arrivée au paradis !

Qu’il y repose en paix.

Patrick Viau.